Conférences


Les conférences de la SEPTET – Programme 2025
  • Avril 2025 Patrick Hersant : Portrait d’une traductrice Ludmila Savitzky à lumière de l’archive
  • Juin 2025 Magdalena Nowotna : What a Wonderful World! : l’approche théorique de la traduction
  • Septembre 2025 Richard Ryan : La traduction spécialisée : conversation et enquête
  • Octobre 2025 Massimo Verzella : Doing culture in technical translation
  • Vicente Rafael : Frantz Fanon and the Biopolitics of Translation
ConfÉrence #1

Le vendredi 25 avril 2025 de 10 h à 11 h 30 : Portrait d’une traductrice Ludmila Savitzky à lumière de l’archive

Intervenant : Patrick Hersant

Pour vous inscrire et obtenir le lien Zoom, contactez veronique.duche@unimelb.edu.au

Patrick Hersant présentera Portrait d’une traductrice : Ludmila Savitzky à la lumière de l’archive (co-écrit avec Leonid Livak, Sorbonne Université Presses, 2025), en concentrant son analyse sur des documents inédits, puisés dans une archive exceptionnelle, qui viennent éclairer la carrière et la vie de Savitzky – réflexions éparses sur la traduction, entrées de journal, correspondance avec James Joyce, Ezra Pound, T.S. Eliot, Sylvia Beach et Valery Larbaud. La séance portera aussi sur sa pratique quotidienne de la traduction telle que la révèlent ses brouillons et autres manuscrits.

Patrick Hersant est chercheur associé à l’ITEM et enseigne la littérature anglaise à l’université Paris 8. Il a dirigé un ouvrage consacré à la collaboration auteurs-traducteurs (Traduire avec l’auteur, Sorbonne Université Presses, 2020) et codirigé un volume traitant du discours des traducteurs (Au miroir de la traduction, Archives contemporaines, 2019). Sa recherche actuelle porte sur les manuscrits et correspondances de traducteurs, et plus généralement sur la génétique des traductions.


Conférence #2

What a Wonderful World! : l’approche théorique de la traduction

Intervenant : Magdalena Nowotna


Conférence #3

Le vendredi 26 septembre 2025 à 10 h : La traduction spécialisée : conversation et enquête

Intervenant : Richard Ryan

Dans son ouvrage Réflexions traductologiques d’un professionnel, paru en 2024 aux Presses universitaires du Septentrion, Michel Rochard nous fait part de son expérience de traducteur économique et financier acquise dans deux grandes organisations internationales, la Banque de France et l’OCDE. Sa méthode de travail, orginale, s’inspire des théories de Grice et de Dewey.

Le philosophe du langage Paul Grice a formulé des critères (les Maximes) qui décrivent les conditions nécessaires à une conversation entre deux interlocuteurs. Pour Rochard, formé à la théorie interprétative de la traduction, la traduction spécialisée, dite « pragmatique », ressemble à une conversation entre le texte source et le traducteur : le vouloir-dire de l’auteur se révèle uniquement si le texte est « gricéen », soit conforme aux Maximes. Dans le cas contraire, le traducteur doit entreprendre une enquête itérative, en partant de balises cognitives, pour aboutir à une rétroconception-déverbalisation avant la réexpression du sens. Cette enquête, théorisée par le philosophe pragmatiste John Dewey, vise « l’assertabilité garantie » qui permet d’obtenir une traduction fiable.

La méthode décrite par Michel Rochard apporte un nouveau regard sur la pratique de la traduction spécialisée, dont la difficulté tient souvent à l’importance de l’implicite dans les textes à traduire.

Richard Ryan est traducteur scientifique spécialisé dans plusieurs domaines de la recherche médicale. Membre associé du Laboratoire de recherche sur le langage à l’Université Clermont-Auvergne, il a publié de nombreux articles sur la traduction professionnelle. Il enseigne la traduction spécialisée vers l’anglais à l’ISIT, Paris.


Conférence #4 (en ligne)

Le samedi 11 octobre à 15h  (heure de Paris) : Doing culture in technical translation

Intervenant : Massimo Verzella

This study explores the role of translators as cultural and rhetorical mediators in the domain of technical communication. By analyzing how translators interpret and adapt source texts for new audiences, we can uncover which cultural differences are perceived as relevant to user experience, and, more significantly, how translators make certain cultural differences relevant through their interventions.

Grounded in Descriptive Translation Studies, this research examines translation shifts,  changes in meaning, emphasis, or form between STs and target texts, to understand how cultural and rhetorical dynamics play out in technical translation. The study draws on a corpus of 40 texts: 20 instructional documents written in English by American engineering students and their translations into Italian by Italian English majors, developed within a virtual exchange project aimed at fostering intercultural collaboration.

A key finding is that translators frequently introduce rhetorical shifts such as amplifying or downplaying seriousness based on their intuitive sense of what is culturally appropriate or persuasive in the target locale. These adjustments are not mandated by the original text but reflect the translator’s judgment and agency. This suggests that translators, even when working with technical material, do not merely transfer information but actively reshape it, engaging in a form of dynamic equivalence even where formal equivalence is available. Such deviations illustrate that translation is not a neutral act. Translators engage in doing culture: shaping, reinforcing, or even challenging cultural and rhetorical conventions through their linguistic choices. 


Conférence #5

Frantz Fanon and the Biopolitics of Translation

Intervenant : Vicente Rafael

If social life consists of interminable acts of communication, then translation figures in all aspects of organizing and governing life itself. Colonialism is one site for seeing the history of biopolitics where translation has played a crucial role. The institution of imperial rule as well as resistances to it across different linguistic and social groups would be inconceivable without the workings of translation.

In this talk I’ll try to flesh out this history by looking at specific biopolitical formations in colonial translation found in the writings of Frantz Fanon especially with regard to language, race and decolonization.